Par Pascal
Contet, initiateur du voyage musical Avec Carol Robinson,
clarinettes Wu Wei,
sheng, Ehru Tom Mays,
électronique Xavier Lazarini,
conception lumières Marie Nimier,
texte |
|
© Georges Epp |
© Paul Bonmartel | © DR | © DR |
NOTE D’INTENTION
a. Le
projet :
Depuis
longtemps, je suis fasciné par l’évolution de la facture instrumentale de
l’accordéon et du chemin méandreux qu’il a pu parcourir. Né en 1829 dans les
milieux aristocratiques, on le voit très vite s’épanouir dans les mélodies
populaires. Présent dès 1900 sur tous les bateaux du monde, il déverse sa
mélancolie et sa gouaille tapageuse. Que savons-nous de l’accordéon au
juste ? Qu’amène t-il dans ses bagages musicaux ? D’où
vient-il ? Où peut-il encore nous conduire ?
Il me
fallait revenir aux sources mêmes du son et c’est avec Wu Wei, joueur de sheng,
que la rencontre (lors des Sessions de composition 2003 de Royaumont) a été
déterminante, naturelle, énergique et fructueuse.
4700 ans
les séparent. Le sheng, instrument fait de tuyaux de bambous encastrés dans un
« bol » aujourd’hui métallique est connu deux millénaires avant notre
ère. Il est étrangement l’instrument le plus proche de l’accordéon
d’aujourd’hui (technique : registre 8 pieds hors boîte).
Second
point déterminant : la ballade des siècles de ces bouts de roseau
taillés appelés anches. Principe de nombreux instruments.
Confronter
le sheng aux anches battantes des clarinettes, aux anches libres de l’accordéon, c’est partir vers un voyage de
l’intérieur et imaginer un chemin musical en traversant divers pays du globe
d’est en ouest. En parallèle : développer, réinventer un parcours musical
vers le futur et la contemporanéité sans trahir les enseignements du passé (mélodies
de Chine, accents de musiques traditionnelles des pays traversés et musique
contemporaine).
Au duo
constitué (Contet, accordéon / Wu Wei, sheng et ehru (violon chinois), se
joindront les clarinettes (rapportées pour certaines de contrées lointaines) de
Carol Robinson, les traitements de sons électroniques mais aussi des vidéos
graphiques de Tom Mays et les couleurs et installations lumineuses de Xavier
Lazarini.
b. Musiques
et contenu artistique :
Le QUATUOR d’EST en OUEST propose un voyage
« improvisatoire » fait de paysages sonores aux couleurs inédites,
inhabituelles et vibrantes. Un parcours musical évidemment parallèle à celui
géographique de la route de la
soie (Chine, Asie mineure,
Europe Centrale et occidentale) ponctué par des escales écrites (du répertoire
et d‘éventuelles commandes spécifiques) mais aussi par des visuels ou lumières
mouvantes autant projetés sur plateau qu’en salle.
Relation
au texte avec Marie Nimier :
Mais
aussi il a été évoqué d’utiliser le texte « Respire » comme un
contrepoint, le public aurait le choix de suivre une voie abstraite, aléatoire les
musiques se mélangent, s’influencent, se jouent d’elles mêmes à côté d’une
histoire imperturbable, fixe, moderne, d’aujourd’hui dans laquelle la
respiration joue un rôle clef.
Mais peut-être que le passage prévu de Marie Nimier lors de
notre résidence à La Villette déclenchera une tout autre collaboration et
une participation active en tant
qu’artiste dans le projet. Un
parallèle entre la musique des sens et le son des mots. Ode à la parole
originelle ? Marie propose de créer un texte spécifique relatant les
balbutiements de la langue. Transformations et expérimentations seront à
l’ordre du jour.
Quelques essais déjà effectués :
3
musiciens
En tant
que « work in progress » permanent, un trio constitué de Carol
Robinson, Wu Wei et Pascal Contet a déjà enregistré pour France Musique
« A l’Improviste » d’Anne Montaron et sera diffusé début septembre
2006.
2
musiciens
Une
tournée en Chine du duo Wu Wei / Pascal Contet s’est déroulée du 26 mai au 2
juin 2006 (Shanghai, Wuhan, Chengdu, Xi’an) pour le 1er festival
Croisements de l’Ambassade de France en Chine et une option est déjà prise pour
le China New Music Festival de Pékin en mai 2007.
2
musiciens et texte/musique : avec Tom Mays et Marie Nimier lors de
l’émission «La terrasse des audiences » de Jean-Michel Damian sur
France-Musiques le 29 avril 2006
c. Scénographie
et installation
La
scénographie fera l’objet d’une étape ultérieure de travail. Néanmoins, j’ai
déjà ébauché quelques pistes de réflexion.
Ma
scénographie idéale engloberait plateau et public. Incluant des iconographies,
vidéos et autres spatialisations du son et de la lumière en salle et sur
plateau, l’ensemble donnerait l’impression au théâtre et autre lieu de
diffusion d’être à l’intérieur d une boîte. Un tissu blanc serait étendu sur le public afin de créer un
écran horizontal pour des projections.
Plateau :
un tapis de danse blanc, écrans en tulle blanc (vidéos) soit en un seul tenant
en courbe de jardin à cour, soit en plusieurs tailles diverses disséminées sur
le plateau.
Salle :
Tissus blancs avec ouverture pour passage de tête (public)
Les
vidéos seraient projetées sur plateau (haut vers bas), sur écran (frontal) et
sur draps du public (haut vers bas).
d.
Extension possible : Un invité surprise !
Le
QUATUOR d’EST en OUEST propose une fenêtre ouverte et invite un clarinettiste ou un accordéoniste qui choisit
selon les moments préparés de se joindre au spectacle ou de rester en soliste
lors de ses fenêtres musicales. On pourrait imaginer les apparitions de Michel Portal, Paul Meyer, Armand
Angster, Louis Sclavis, Sylvain Kassap, Daniel Mille, Marc Berthoumieux, Lionel
Suarez, Jean-Jacques Milteau.
DIFFUSION 2007 – 2008
Contact : pascal (at)
contet (dot) org 00 33 6 08 62 24 14
e.
Biographie Pascal Contet |
Après des études en Allemagne (Musikhochschule de Hanovre
chez Elsbeth Moser) et au Danemark (Conservatoire Royal de Copenhague chez
Mogens Ellegaard), Pascal Contet s’est fait connaître en France depuis 1993 et
en Europe pour son travail de nouveau répertoire pour accordéon. Il a collaboré
avec les compositeurs
suivants : Baboni-Schilingi,
Berio, Carcano, Cavanna, Chengbi An, Dazzi, Drouet, Fedele,
Fénelon ,Frounberg, Gaudibert, Globokar, Jorgensen, Hollmen, Machado,
Monnet, Polyeva, Rebotier, Sbordoni, Stroë, Tspepolenko, Torres-Maldonado entre
autres.
Il a reçu
plusieurs prix : Fondation Bleustein-Blanchet pour la Vocation, Menuhin,
Georges Cziffra, DAADA Stiftung et
en 2000 la distinction des Editions Samfundet et du gouvernement danois
pour son travail de défricheur. Ses nombreuses collaborations avec le monde de
la danse contemporaine l’ont amené à travailler et à composer pour Odile Duboc,
Compagnie Fattoumi-Lamoureux, Susan Buirge, Loïc Touzé, Jin Xing et à des
participations musicales en tant qu’interprète pour Stéphanie Aubin,
Jean-Claude Gallotta ou Angelin Preljocaj.
Pascal
Contet a joué entre autres pour Présences de Radio France, Musica Strasbourg,
Les 38èmes rugissants, Les Musiques de Marseille, Grame Lyon, Gmeme Marseille,
Taschkent « Ilkom », Agora / Ircam, 2days2 nights à Odessa, Archipel
à Genève, Nueva Consonanza à Rome, French Touch à New-York, Maerzmusik à Berlin,
Victoriaville (Québec), Coimbra, aux Expos universelles de Lisbonne et de
Hanovre, Opéra de Shanghai, en tournée régulière dans les pays de l’est
(Kazakstan, Ouzbékistan, Ukraine, Géorgie, Yougoslavie, Slovaquie), en Chine,
en Corée du Sud et au Japon.
Ses
parcours musicaux sont jalonnés de rencontres étonnantes et peu
conventionnelles (en duo avec Yvette Horner, avec Guesh Patti, avec la chorégraphe
Jin Xing, ex-soldat de l’armée populaire de Chine). Côté musique classique et contemporaine, on
le trouve fréquemment avec la violoncelliste Ophélie Gaillard., la violoniste
Marianne Piketty, le clarinettiste Paul Meyer, avec Jean-Pierre Drouet, Joëlle
Léandre, Andy Emler, Bruno Chevillon, François Corneloup ou en électronique
avec Christian Zanesi, Rom ou Tom Mays) et de 1995 à 2003 avec le Trio
Allers-Retours constitué de Noëmi Schindler (violon) et Christophe Roy (violoncelle). On peut donc un soir
l’entendre dans du Berio dirigé par Boulez, participer à des programmes auprès
des ensembles de musique contemporaine (2E2M, Ars Nova, TM+,
l’Ensemble Modern de Francfort ou Accroche-Note), ou avec les orchestres de Chambre de Lausanne, National de
Lille, National de Lorraine,
Philharmonique de Radio France sous les directions de Diego Masson, Jean-Claude
Casadesus, Pascal Rophé ou Pascal Verrot.
Le
lendemain, on peut le surprendre à
improviser sur un film muet (L’Aurore de Murnau ou les Gosses de Tokyo de
Ozu) et la semaine suivante le
retrouver « capté » par des fils dans une approche électroacoustique
d’un studio à Paris, ou ailleurs… C’est oublier qu’entre temps, il aura joué en
récital en Asie centrale et participé à des conservatoires itinérants. De 2002
à 2005 il aura été directeur du
festival « mon bel accordéon » diligenté par le Théâtre 71 de
Malakoff. En 2006, le Parc de la Villette lui demande de programmer 2 jours
autour de l’accordéon « Des Rives d’accordéon ».
Quelques
20 enregistrements discographiques divers pour Harmonia Mundi, Nocturne, Radio
France (Electrosolo, collection MFA) ou In Circum Girum (Duo Emler, Trio avec
Chevillon, Corneloup). A partir de
2006, il rejoint le label Ambroisie/Naïve pour une série de plusieurs enregistrements
à venir.
Plusieurs
écrits (10 ans avec l’Accordéon, définition de l’accordéon pour le Larousse
Musical). Quelques musiques (Entrevues pour le festival du film de Belfort, Traits d’Union d’Emmanuelle
delle Piane pour France 3 et la Télévision Suisse Romande, Trio 03 pour Odile
Duboc, musique du film Les Malakofiottes de Pierre Asacaride (Théâtre 71).
Diverses conceptions de spectacles multiformes : Electrosolo, Lumières
d’Accordéon, Clair-Obscur, Pique-Nique Bavard, Vous Avez 5 minutes pour 10
cabines ?
Pascal
Contet reçoit l’appui du Fonds d’Action musicale Sacem depuis 2004 pour divers
ateliers et opérations au sein de collèges parisiens ainsi que celui de l’AFAA
pour une partie de ses tournées à l’étranger.